La Méditerranée vue selon le développement humain et l’empreinte écologique
Thèmatique : Acteur associatif Ingénierie Initiative régionale Institutionnel
Nous vous avions présenté les grandes lignes de la Stratégie Méditerranéenne de Développement Durable qui nous propose de mesurer les efforts des pays méditerranéens selon 34 indicateurs. Parmi ces indicateurs, nous retrouvons des indicateurs globaux tels que le Produit Intérieur Brut (PIB), l’Indice de Développement Humain ou l’Empreinte Écologique.
Le bien être social en Méditerranée, les écarts de revenus entre la rive Sud et la rive Nord et l’impact des activités humaines sur l’environnement sont des problématiques importantes pour la SMDD. Raisons pour lesquelles elle a choisi d’intégrer des indicateurs composites à son évaluation des pays méditerranéens.
Les écarts de revenus entre le Sud et le Nord de la Méditerranée se réduisent-ils ?
C’est à cette question que l’indicateur, Produit intérieur Brut en parité de pouvoir d’achat (PPA) vient répondre. En effet la SMDD a choisit le PPA plutôt que le célèbre PIB, parce que la précision de celui ci permet de connaître la valeur du PIB par habitant de n’importe quel pays en dollars. C’est une conversion affinée qui permet de savoir le nombre d’unités de monnaie nécessaire pour acheter sur le marché d’un pays ce que 1 dollar permettrait d’acheter aux USA.
La situation économique des pays méditerranéens est à la fois diversifiée et complexe du fait de l’appartenance ou non de certains pays à l’Union européenne. Malgré leur croissance, les pays du Sud et du Sud-Est de la Méditerranée tels que l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Lybie … accusent un retard économique comparé aux pays méditerranéens membres de l’Union Européenne en terme de revenu moyen. Leur revenu était 3.3 fois inférieur au revenu moyen des 7 pays méditerranéens de l’UE en 2010.
Le bien être social en Méditerranée
Tout comme le PIB permet de comparer les situations économiques des pays, l’IDH, l’Indice de Développement Humain évalue l’évolution d’un pays selon les critères de santé, d’éducation et de niveau de vie. Cet indice développé par le PNUD met l’accent sur l’espérance de vie, le taux d’alphabétisation des adultes et de scolarisation comme facteur de bien être social. La région Méditerranéenne se situe au dessus de la moyenne mondiale (0694), même si on note des disparités : l’espérance de vie à la naissance entre un Italien (82 ans) et un Marocain (72 ans) présente un écart de 10 ans. On observe ces même écarts avec le taux brut de scolarisation quand certains pays méditerranéens de l’UE atteignent presque les 100%.
Malgré cela, les pays méditerranéens se classent au dessus de la moyenne mondiale avec 0.767 d’IDH moyen en 2012. En effet l’IDH permet un classement des pays en leur donnant une note comprise entre 0 et 1. La moyenne mondiale est de 0.694.
L’empreinte écologique des pays méditerranéens
L’empreinte écologique est « une mesure de la quantité d’espace biologiquement productif (sur terre ou en eaux) dont une personne, une population ou une activité a besoin pour produire toutes les ressources consommées et pour absorber tous les déchets produits, compte tenu des technologies disponibles et des pratiques de gestion mis en œuvre. »
Mesurer l’empreinte écologique revient donc à évaluer l’impact de la consommation des ressources nécessaires aux activités humaines sur l’environnement. En plus de l’empreinte écologique, la SMDD parle de la notion de biocapacité. Elle définit la biocapacité comme étant « la capacité des écosystèmes à produire de la matière biologique utilisée par l’économie ». La biocapacité intègre également l’aptitude des écosystèmes à absorber les déchets produits par cette économie.
En savoir plus:
Le Plan Bleu: http://planbleu.org/
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Par Alphée Edwige Adimi
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