10 raisons d’agir pour un tourisme responsable en 2017
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Les Nations Unies avaient déjà « consacré » le tourisme à deux reprises. La première fois en 1967, 20 ans après la deuxième guerre mondiale et la création de l’ONU, avec comme slogan « tourisme passeport pour la paix ». La deuxième fois en 2002, année internationale de l’écotourisme, la même année que le sommet de la Terre de Jonnahesbourg, où le tourisme avait enfin été considéré comme un outil au service du développement durable. Avec l’année internationale du tourisme durable pour le développement en 2017, il s’agit de sortir de la niche de l’écotourisme et de populariser les bonnes pratiques du tourisme responsable tant auprès du grand public que des professionnels.
Les raisons d’agir sont multiples en 2017 . En voici (au moins) dix.
1/ Si l’ONU a déclaré 2017 année internationale du tourisme durable pour le développement, ce n’est pas tout à fait un hasard. Le tourisme responsable apparaît dans un nombre croissant de stratégies de destinations et de réglementations (promotion au Maroc, écotaxe aux Baléares, structuration de l’offre en Bretagne, labellisation au Costa Rica, etc.). En France, c’est l’association des Acteurs du Tourisme Durable (ATD) qui coordonne l’année internationale du tourisme durable pour le développement.
2/ Les médias sont chaque jour plus nombreux à faire des sujets sur le tourisme responsable et à trouver intéressant de dresser le portrait des acteurs du tourisme durable. Des plateformes spécialisées comme Voyageons-Autrement.Com jusqu’aux grandes chaînes (TV5 Monde, LCI, BFM, France Info) et la presse (la Le Monde, La Croix, Géo, A/R Magazine), la couverture médiatique est de plus en plus intense.
3/ Une société et des salariés en quête de sens comme l’illustre le succès de films comme « Demain, un nouveau monde en marche » qui a le mérite de porter un message d’espoir, de proposer des solutions concrètes sans culpabiliser, comme souhaite le faire ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) dans l’univers du voyage et ATD, dans le champ plus large du tourisme.
4/ De meilleures performances économiques, à travers une réduction des coûts tels que les factures énergétiques, une réflexion sur les impacts et la mobilisation de nombreuses parties prenantes.
5/ Des clients sensibles, comme le démontre la récente étude menée par ATR auprès de 6500 prospects et clients de ses membres qui indique que près d’un tiers des voyageurs font du tourisme responsable un critère déterminant et qu’ils sont 60% à penser que le tourisme responsable est un critère que devraient intégrer tous les professionnels du voyage.
6/ Des comités d’entreprises captifs comme un grand nombre prescripteurs de voyages qui cherchent à adopter des politiques d’achats responsables.
7/ Des prestataires déjà engagés et prêts à travailler ensemble avec les voyagistes pour améliorer la qualité et valoriser leur engagement, à l’image des nombreux hôtels engagés dans des démarches de développement durable.
8/ Une reconnaissance internationale des labels, harmonisés par le le Conseil Mondial du Tourisme Durable qui coordonne la mise en place de critères universels.
9/ Des réseaux professionnels et ouverts qui proposent d’agir ensemble et de structurer les engagements dans le tourisme durable pour mieux les partager, à l’image d’ATR pour les opérateurs de voyage qui souhaitent faire reconnaître leur engagement et ATD, union interprofessionnelle qui regroupe une grande diversité d’acteurs tels que des bureaux d’études, des hôtels, des offices de tourisme, etc.
10/ De nombreux acteurs pionniers qui montrent la voie et se réunissent au sein d’association comme ATD (déjà plus de 100 membres dont ATR, ATES, le CRT Bretagne, VVF, le groupe Barrière, Pierre & Vacances Center Parcs, ID Tourisme, Solar Hôtel, A/R Magazine, etc.) et ATR (label des opérateurs de voyages responsables qui font la démonstration de leur engagement et le font contrôler par Ecocert).
Par Julien Buot
Auteur d’un rapport du Conseil National du Tourisme sur l’éthique en 2001, dans le prolongement de l’adoption du code mondial d’éthique du tourisme par l’Organisation Mondiale du Tourisme en 1999. J'ai été coordinateur de l’Association pour le Tourisme Equitable et Solidaire de 2008 à 2013, et dirige ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) depuis 2014. J'ai également co-organisé la journée mondiale pour un tourisme responsable de 2008 à 2015. En tant que secrétaire de l’association des Acteurs du Tourisme Durable, je participe à la coordination en France de l’année internationale du tourisme durable pour le développement.
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