Le grand retour du train de nuit ?
Thèmatique : Bons plans Conseils Ingénierie Initiative nationale Tourisme de masse
Le « flygskam » (honte de prendre l’avion) prend de l’ampleur, les prévisions de croissance du trafic aérien devront être divisées par deux selon l’Union des Banques Suisses. La France, l’Allemagne, l’Italie, les trois pays du Benelux, la Suède, le Danemark et la Bulgarie ont exhorté la Commission européenne à proposer de nouvelles mesures pour cibler l’aviation qu’ils jugent insuffisamment taxée alors qu’il s’agit d’un des moyens de transport les plus polluants. L’Allemagne vient de décider l’augmentation d’une taxe sur les billets d’avion conjuguée à une baisse de TVA sur les billets de train. Parallèlement à ce phénomène, le train de nuit est régulièrement dans l’actualité depuis quelques mois. Des collectifs citoyens s’organisent pour pousser les décideurs à adopter des solutions structurelles favorisant son retour. La compagnie des Chemins de fer fédéraux autrichiens (ÖBB) a ouvert 26 lignes de trains de nuit et a le vent en poupe. Le terreau n’a jamais été aussi fertile pour le grand retour du train de nuit comme une alternative au vol low-cost courts et moyens courriers.
Délaissé pendant une bonne dizaine d’années après l’avènement des compagnies aériennes de vol low-cost dans le milieu des années 2000, le train de nuit se faisait de plus en plus rare car jugé pas / trop peu rentable et avait même disparu des radars de nombreux pays européens comme l’Allemagne la Belgique et les Pays-Bas, …
L’importance de travailler à une offre de transport moins impactante pour le climat n’est pourtant plus à démontrer. L’Organisation Mondiale du Tourisme prévoit 1,7 milliards de personnes qui se déplacent au moins pour une nuit dans un pays étranger en 2030 (1,4 milliards de touristes en 2018). Une étude de Nature Climate Change estime que le tourisme mondial représente 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Et cela ne fera qu’augmenter avec l’essor constant du tourisme venant de pays émergents, comme l’Inde ou la Chine. « Aujourd’hui, 70 % des émissions de gaz à effet de serre du tourisme proviennent du transport, dont plus de la moitié de l’aviation », explique Paul Peeters, chercheur spécialisé en transport touristique durable à l’université de Breda (Pays-Bas).[1] Le train est de loin reconnu comme le mode de transport motorisé le moins polluant. Selon les chiffres de l’Agence Européenne de l’Environnement[2], l’avion est en moyenne 20 fois plus impactant que le train lorsque l’on compare les émissions des différents modes de transport en Europe (chiffres 2016).[3]
La mobilisation s’organise !
Partout en Europe, des collectifs citoyens se sont formés pour réclamer le retour des trains de nuit. Back-on-Track est un réseau européen destiné à soutenir l’amélioration du trafic transfrontalier européen de trains de voyageurs et de trains de nuit. Une antenne « Back on Track Belgium » est très active en Belgique et a bénéficié d’une belle visibilité médiatique. En France le collectif d’usagers et d’associations environnementales « Oui au train de nuit » se mobilise pour la relance des Intercités de nuit et pour une transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Oui au train de nuit collabore aussi au niveau européen avec le collectif « Back on track ».
Une nouvelle clientèle soucieuse de l’environnement
Aujourd’hui, avec l’urgence climatique, de nombreux citoyens sont conscients de l’impact des transports sur le rejet de CO2 dans l’atmosphère. Sous l’impulsion des collectifs citoyens, des pétitions ont été lancées pour faire pression sur les décideurs. L’engouement est présent puisque la pétition française réunit aujourd’hui 165.000 signatures[4], la scandinave a environ 65.000 signatures et a été remise au gouvernement suédois[5], la belge quant à elle a actuellement un peu plus de 10.000 signatures depuis fin mai 2019[6]. On peut supposer que cet élan prouve qu’il y a une certaine demande. Plusieurs autres indicateurs vont dans ce sens.
En Suisse, la demande est forte, selon un sondage de l’Association transports et environnement (ATE)[7] : 62% de la population voyagerait volontiers avec des trains de nuit en Europe, mais l’offre fait défaut. Ce qui a poussé la société de transport Suisse, CFF, à faire machine arrière par rapport au train de nuit[8]. Enfin la fameuse Compagnie des chemins de fer fédéraux, ÖBB, qui a relancé une vraie offre en Europe a connu une hausse du nombre de ses passagers de l’ordre de 11 % en 2019 par rapport à 2018.
ÖBB la compagnie autrichienne qui montre la voie !
Les chemins de fer autrichiens sont devenus les leaders dans l’offre de trains de nuit à travers l’Europe[9]. ÖBB avec ses 26 lignes est même devenu un hub dans ce secteur en Europe : elle annonce le lancement de 13 nouveaux trains de nuit début 2022[10].
Le Nightjet de ÖBB proposera une nouvelle liaison Vienne – Bruxelles, à partir de janvier 2020 permettant ainsi le grand retour du train de nuit en Belgique.
Sous l’impulsion du Ministère des transports néerlandais qui a négocié avec ÖBB, la ligne existante du Nightjet Vienne/Innsbruck – Düsseldorf sera prolongée vers Amsterdam. Elle sera effective en 2021. Le gouvernement néerlandais a même confirmé une contribution de 6,7 millions d’euros sur la période 2021-2024 pour l’exploitation de ce train.
En Suède, pour rendre possible la circulation vers des villes européennes sans prendre l’avion, le gouvernement considère que l’État doit s’engager et financer. Dans l’accord de gouvernement conclu en janvier 2019, une mission est assignée à l’autorité régulatrice du trafic et gestionnaire du réseau ferré Trafikverket : relancer un service de trains de nuit.[11]
En Suisse, devant le succès rencontré par les trains de nuit et les sondages et poussée par le gouvernement, la CFF envisage d’en exploiter à nouveau avec le soutien de subventions publiques. [12]
Côté Allemand, malgré l’abandon en 2016 de la Deutsche Bahn de son offre de trains de nuit reprise ensuite par ÖBB, les décideurs de la compagnie réfléchissent à une collaboration avec l’entreprise ferroviaire autrichienne pour relancer à nouveaux le trafic nocturne [13].
Et la France dans tout ça ?
Sur les six lignes que comptait la France il y a dix ans, deux seulement sont encore en activité, alors que le pays possède le deuxième plus grand réseau d’Europe après l’Allemagne. « Il y a 30 ans, on a décidé que l’avenir serait les lignes à grande vitesse et l’avion pour le reste, et on a laissé vivre, pour ne pas dire mourir, ces lignes », raconte Stéphane Coppey, secrétaire de l’association Objectif train de nuit. « Le système de réservation des trains de nuit est resté sur un ancien modèle faisant que l’achat des places n’était mis en ligne que quelques jours avant le départ », ajoute Marie Chéron, responsable Mobilité à la Fondation pour la Nature et l’Homme. En 2015, le « Rapport Duron », demandé par le gouvernement au socialiste Philippe Duron, achevait de les enterrer : « Le niveau de confort des trains de nuit n’est plus en ligne avec les exigences des voyageurs d’aujourd’hui, et l’investissement à réaliser pour renouveler le matériel roulant ne permettrait pas d’avoir un prix de transport compétitif. (…) Le modèle économique des trains de nuit est à bout de souffle. ». De plus d’une dizaine de liaisons en 2009, seules deux lignes étaient maintenues dix ans plus tard : Paris-Briançon et Paris-Rodez/Toulouse /Latour-de-Carol/Port-Bou le week-end et durant les vacances scolaires. Même la plus fréquentée des lignes, celle de Paris-Nice, a été supprimée en décembre 2017.[14] [15]
Endormez-vous à Paris et réveillez-vous à Milan, Vérone ou Venise
L’offre des trains de nuit internationaux aujourd’hui n’est certainement pas pléthorique mais quelques destinations restent facilement accessibles depuis la France ou la Belgique[16]. Au départ de Paris, la compagnie ferroviaire Thello vous permet d’embarquer vers de magnifiques villes italiennes : Milan, Vérone ou même Venise. De Paris, vous avez également l’occasion d’embarquer à destination du grand Est pour Minsk ou Moscou. De Hendaye, à la frontière française avec l’Espagne, il est possible de rallier Lisbonne.
En rejoignant Munich, Zurich ou Vienne, il est possible de se rendre à Zagreb, une perle médiévale de la Croatie, ou à Bucarest, la capitale roumaine ou encore dans la capitale de l’ancien empire austro-hongrois, Budapest, ou enfin Venise. De Düsseldorf, vous pouvez vous rendre dans la capitale du Tyrol autrichien Innsbruck.
Au départ de Bruxelles ou de Liège, il sera possible de vous rendre dès janvier à Vienne en passant par Aix-la-Chapelle et Cologne.
Enfin, de Londres, vous pouvez rejoindre Glasgow en train de nuit.
On ne peut pas parler de voyage en train sans mentionner Interrail, un ticket de train qui vous permet de voyager dans toute l’Europe (31 pays et 40 000 destinations) à un prix intéressant, surtout si vous avez moins de 28 ans. Près de 250.000 personnes achètent un ticket Interrail chaque année. Un succès grandissant depuis la création de ce pass ferroviaire en 1972.[17]
Quels sont les avantages du train de nuit ?
Outre le peu d’impact du train de nuit sur l’environnement, celui-ci a de nombreux autres avantages :
- Il ne nécessite pas de gros investissements au niveau des infrastructures, contrairement aux lignes à haute vitesse, puisque le réseau existe déjà. Dès lors, les prix des billets peuvent être bien plus économiques que ceux d’un train à grande vitesse qui doit rentabiliser des coûts plus importants.
- Vous arrivez en matinée directement en plein centre-ville de votre destination alors que les aéroports sont souvent excentrés.
- Vous économisez une nuit à l’hôtel et vous arrivez sur votre lieu de vacances bien reposé.
- Vous êtes installés confortablement pour lire, regarder un film, vous relaxer, dormir, vous rendre dans le wagon-bar pour prendre un verre.
- Vous êtes beaucoup moins stressés que lorsque vous prenez l’avion où il y a beaucoup de démarches comme les contrôles ou l’enregistrement. Avec le train de nuit, vous pouvez venir quelques minutes avant sur le quai.
- C’est un moyen de transport convivial, il facilite les rencontres.
- Il vous permet de ralentir le rythme, de prendre le temps de contempler les paysages. Il renforce l’expérience du voyage.
Le train peut-il offrir une vraie alternative au vol low-cost ?
Pour attirer davantage de clientèle, il faudra réapprendre à considérer le trajet vers sa destination comme une expérience, à prendre son temps, à repenser l’imaginaire du voyage … Le train de nuit sera forcément plus lent qu’un voyage en avion.
La question du confort est également primordiale. L’entreprise ÖBB l’a d’ailleurs bien compris puisqu’elle investit massivement dans du nouveau matériel roulant tout confort et moderne pour ses trains de nuit.
Selon Arnaud Wieclawski du collectif citoyen Back on Track Belgium, « pour que le train devienne une réelle alternative, il faut d’une part une offre concurrentielle en termes de prix, à savoir vendre des billets autours de 20 à 120 euros selon le type de wagon. ». Pourtant, aujourd’hui, malgré certaines initiatives dans l’un ou l’autre pays européen comme l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, le ferroviaire est encore largement défavorisé par rapport à l’avion sur le plan fiscal !
« Il faudra également une billetterie efficace au niveau européen (ce qui actuellement manque cruellement car il est parfois extrêmement laborieux de réserver un billet, même à l’avance), une coordination plus claire entre les pays (surtout une obligation des opérateurs de pouvoir se charger des voyageurs si ceux-ci ratent leur correspondance, mais actuellement un projet de loi européen va être examinée et imposer cela aux compagnies ferroviaires) et surtout une offre suffisante de choix de destination » souligne Arnaud Wieclawski.
Voici donc la recette d’une vraie alternative écologique à l’aérien low-cost. Pour voyager durable, il n’y a de toutes façons pas d’autres choix qu’un transfert modal vers le train pour les distances de moins de 3.000 kilomètres. Margaret Lee Runbeck disait d’ailleurs très justement « Le bonheur n’est pas une destination mais une façon de voyager ».
[1] https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/08/31/des-transports-plus-ecolos-un-defi-pour-le-tourisme_5348404_3234.html
[2]https://www.eea.europa.eu/fr/pressroom/infographies/emissions-de-dioxyde-de-carbone/view#tab-bas%C3%A9-sur-les-donn%C3%A9es
[3] Il existe des calculateurs pour estimer les émissions de vos voyages comme Greentripper https://www.greentripper.org/calculator.aspx?cl=fr&ol=1
[4] https://www.change.org/p/ouiautraindenuit
[5] https://back-on-track.eu/65-000-signatures-handed-over-in-stockholm
[6] https://www.change.org/p/for-the-return-of-international-night-trains-in-belgium
[7] https://www.tdg.ch/suisse/suisses-veulent-trains-nuit/story/16376491
[8] https://www.rts.ch/info/suisse/10474029-les-cff-songent-a-remettre-les-trains-de-nuit-sur-les-rails-.html
[9] Pour en savoir plus : https://mediarail.wordpress.com/2019/11/04/obb-un-acteur-qui-joue-dans-la-cour-des-grands/
[10] https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/tendance-trains-de-nuit-les-chemins-de-fer-autrichiens-lavant-garde
[11] http://trainsdenuit.unblog.fr/2019/03/26/traindenuit-suede-europe/
[12] https://www.rts.ch/info/suisse/10474029-les-cff-songent-a-remettre-les-trains-de-nuit-sur-les-rails-.html
[13] https://back-on-track.eu/u-turn-with-deutche-bahn
[14] https://reporterre.net/Train-de-nuit-le-reveil-se-fait-attendre
[15] A lire également sur le cas français : https://medium.com/@samagace_/le-train-de-nuit-nest-pas-mort-ou-pourquoi-le-ressusciter-f47a51b9057c
[16] Carte et liste des trains de nuits existants : http://rosnix.net/~per/tag/night-trains-map/
Par Cédric Maillaert
Journaliste de formation, passionné de tourisme, d'aventures et de micro-aventures, je suis originaire de Bruxelles mais je suis désormais installé en Wallonie. Après avoir travaillé au développement touristique de Namur, j'ai fondé en 2019 une agence de dynamisation touristique intitulée Hike Up. Avec mon associé, François Struzik, photographe de profession, nous avons pour objectif d'apporter notre contribution au développement du tourisme durable. Nous sommes une agence de service qui accompagne les opérateurs touristiques dans leurs projets et nous sommes spécialisés dans la conception ou l'optimisation de produits touristiques et l'identité visuelle. Nous développons aussi des produits touristiques directement à l’usage du voyageur sous forme de guides comme par exemple des voyages à vélo, des randonnées, des vacances sans voiture, des activités de pleine nature ou nautiques. Notre devise : "l'aventure commence en bas de chez soi". Nous sommes persuadés qu'il ne faut pas toujours partir loin pour être dépaysé !
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Lorsque je travaillais, j’ai toujours pris les trains de nuit, en particulier le T2. Les avantages que vous décrivez étaient évidents et le prix sans comparaison avec l’avion plus les transferts aéroport. En plus, j’étais le premier et le dernier au travail, frais et dispo
Le trafic aérien a désengorgé d’autant le trafic « voyageurs » de surface. Mais pas le trafic de fret. Un transfert, ou plutôt retour, de la route vers le rail est indispensable. Le fret sur route, c’est non seulement la pollution, mais aussi les accidents, les morts, l’immobilisme. Bien plus que l’aérien. Ignorer cela au profit exclusif d’un segment de transport n’est pas constructif.
La saturation des lignes durant les heures de pointe, et autour de bon nombre de villes européennes, et Bruxelles en particulier, est un sérieux obstacle non mentionné, et pourtant essentiel pour organiser des arrivées dans les centres urbains selon un horaire commercialement confortable. A mettre en lien avec les horaires cadencés: traçage des horaires plus compliqué; idem pour l’insertion dans le trafic en cas de retard à la frontière.
Vous avez certainement raison mais je pense que pour avoir une vraie alternative à l’avion, il faut un investissement massif dans le rail pour améliorer les infrastructures, avoir une belle offre et régler les problèmes que vous évoquez très justement.
Question: les subventions publiques sont interdites pour le transport intenational. C’est d’ailleurs un paramètre important qui a tué le trafic ferroviaire international selon l’ancien modèle (partage des recettes et des coûts entre les réseaux). Cette contrainte est-elle supprimée??? Sur quelle base les néerlandais envisagent-ils des subventions ?
Il est vrai que la libéralisation parfois aveugle de l’a Commission européenne a été et est toujours un obstacle pour le trafic ferroviaire international. En ce qui concerne le subventionnement, il y a un article intéressant du journal Le Temps en Suisse : https://blogs.letemps.ch/benoit-gaillard/2019/02/08/qui-a-tue-les-trains-de-nuit/
Un grand vide de liaison entre l’est de l’Europe et l’ouest – en l’occurence la Bretagne. Quelle explication?
Très bonne initiative, si les prix restent attractifs.
Et l’installation de cabine de douche (dans le train ou la gare!)?
Début des années 80, tout le monde (le président socialiste Mitterrand, le ministre des transports communiste Fiterman…) ont joué le « tout TGV » au détriment des trains de nuit, des wagons-lits en particulier.
Le concept de TransEuroNuit a avorté.
Aujourd’hui on réalise qu’il existe une clientèle potentielle (de retraités notamment, mais pas que…) qui préférerait faire un Paris-Nice ou un Paris-Cerbère ou un Strasbourg-Hendaye dans un compartiment de T2 avec un service d’accompagnement absent sur le TGV.
Excellente perspective si les tarifs sont compétitifs. Je l’ai beaucoup utilisé sur Toulon/Paris quand je travaillais, journée de travail complète à Paris aucune perte de temps… Idem en version vacance, frais et dispo à destination le premier matin des vacances au lieu de passer une bonne partie du premier/dernier jour dans les transports….
Une offre couplée très intéressante selon le type de voyage était le transport du véhicule personnel par le même train . On retrouvait son véhicule à destination, dechargé du train pendant qu’on prenait le petit dejéuner compris dans le billet. La liste des avantages de cette formule est longue… ecologie, fatigue, temps gagné, sécurité, joyeux bouchons des autoroutes…
vite vite les professionnels jetez vous sur le créneau….
RIEN NE VAUT UN VOYAGE EN TRAIN POUR DÉCOUVRIR D’AUTRES PAYS EN CONFORT ET TOUTE SÉCURITÉ !
Si cela pouvait être vrai ! Je serai très heureuse de voyager de nuit.
Nous on nous supprime le train direct du sud pour Nancy ainsi que les JVS honteux
Fille de cheminot, employée de la vie des wagons-lits durant 9 ans, quel plaisir de savoir que l’on reparle des trains de nuit
Mais attention à repenser confort et logistique, les exigences d’aujourd’hui ne sont plus celles des années 60 ou 80. Ne ratons pas le redémarrage.